Le Salon du goût, organisé fin octobre à Turin par l'organisation Slowfood, a marqué sa cinquième édition en mettant en avant la biodiversité et les richesses gastronomiques. Cet événement international a attiré un public record de 172 000 visiteurs, promettant une véritable immersion dans les plaisirs de la table.
Un voyage culinaire unique
Les saveurs du monde entier étaient représentées : des tubercules d'Afrique aux fromages de yak du Tibet, en passant par des harengs salés de l'Arctique et même de la chair de caïman d'Argentine. Du 24 au 27 octobre, les stands se succédaient, offrant un tour de Babel gastronomique. Les visiteurs ont également pu rencontrer 5 000 petits producteurs et chefs, réunis autour de thématiques telles que le commerce équitable et la préservation de la biodiversité.
Le mouvement Slowfood à l'honneur
Ce salon a solidifié le statut de Turin comme la capitale du mouvement Slowfood, fondé par Carlo Petrini. L'événement a montré que l'agriculture respectueuse de l'environnement et dédiée à des produits de qualité, cultivés de manière éthique, a toute sa place sur le marché. Les discussions menées lors du forum "Terra Madre" ont souligné l'importance de soutenir les agriculteurs locaux et de valoriser leurs produits, souvent menacés d'extinction.
Des innovations culinaires à redécouvrir
Le salon a également présenté des "sentinelles", des petits producteurs réhabilitant des semences et races en danger. Par exemple, en France, des produits comme la lentille blonde de Saint-Flour ou encore le cochon noir de Gascogne ont été mis en avant. Bien que la France abrite un salon officiel de Slowfood à Montpellier, l'influence de l'événement de Turin souligne une opportunité manquée de rassembler tous les acteurs de la gastronomie française en un même lieu, comme l’a souligné le chef Alain Senderens.







